Interview avec l’artiste Elena DUCU

 

 

 

 

Exposition :
« Lumière dans la vie »

1. Qui est Elena DUCU ?
Quand as-tu senti « l’appel » de la couleur dans ta vie ?

Mon surnom d’artiste internationale est « l’artiste de la lumière ».

Je suis une personne déterminée qui rêve et essaie toujours de réaliser ce qu’elle veut vraiment avec toutes les difficultés que cela suppose. Je crois que l’impossible n’existe pas, c’est uniquement notre esprit qui nous limite à faire ce que nous voulons. Plusieurs fois j’ai surmonté l’impossible, donc je ne pense pas que cette limite existe. J’espère qu’un jour, je pourrai mener à bien les projets qui sont prêts, beaucoup de projets importants et ambitieux. L’un d’eux est la création d’un musée unique au monde qui pourrait révolutionner tout le monde de l’art. J’ai eu ma galerie d’art dans le centre de Munich pendant deux ans et à cause du coronavirus j’ai dû la fermer. Mais, j’attends la fin de cette pandémie et je recommence résolument à travailler pour mes rêves et mes projets.

Je suis née avec du talent. Ma mère me disait toujours que j’étais née avec les pinceaux à la main. Depuis mon enfance, j’ai toujours peint et dessiné. Pourtant, les premiers signes de talent ont été ressenti en primaire lorsque mon père m’a donné une boîte de chocolat blanc avec Blanche Neige et les sept nains dessinés et colorés dessus. J’ai tout dessiné parfaitement rien qu’en la regardant. Mon professeur n’arrivait pas à croire que j’avais un talent si spécial. En cinquième année, le directeur et le professeur d’art m’ont donné des devoirs pour faire de grandes images à mettre dans le couloir de l’école, en imaginant des camarades de classe espiègles qui faisaient beaucoup de bêtises à l’école. Ces peintures avec ma vision de mes camarades de classe sont encore à l’école.

Mon professeur d’art a suggéré à mes parents de m’emmener à l’école d’art parce qu’il trouvait que c’était dommage de ne pas poursuivre mon talent, mais mes parents n’ont pas été d’accord. Ils voulaient que je devienne médecin ou avocat. Alors, ma sœur aînée « Mariana » a eu une longue discussion avec eux où elle a insisté pour qu’ils me laissent continuer mon rêve. De nouveau, ils ont refusé. Dès l’âge de 13 ans et demi, c’est ma sœur qui s’est occupée de moi. Pour acheter du matériel qui coûtait cher pour l’école, je travaillais pendant les vacances. Parfois, je travaillais comme serveuse dans un restaurant, parfois je faisais des projets à la place de mes collègues qui ne pouvaient pas les faire et ils les présentaient à l’école pour passer leurs examens. D’autres fois j’exposais et vendais mes œuvres d’art gravées. J’ai donc réussi à terminer l’école que je voulais avec une grande satisfaction personnelle.

2. Quel a été ton chemin vers celle que tu es aujourd’hui et en quoi consiste ton bagage artistique?

Quand j’ai terminé l’école d’art en Roumanie, j’ai constaté qu’il n’y avait pas de place pour mes projets et idéaux artistiques. J’ai pensé (dans mon innocence) que si j’allais en Italie, le pays de l’art, et que je disais que je suis un artiste, tout le monde m’accepterait à bras ouverts et m’aiderait à suivre mes rêves. Au lieu de cela, quand je suis partie pour l’Italie, à l’âge de 21 ans, j’ai dû faire face à une réalité totalement différente, une vie difficile d’intégration parmi des gens qui avaient une mentalité différente, d’une autre culture.

En Roumanie j’ai fait le lycée artistique avec le profil de graphisme publicitaire et un stage au Théâtre National de Craiova. C’est toujours ma sœur Mariana qui s’est occupée de moi. En Italie, après de nombreuses années à travailler illégalement et sans aucun droit, j’ai réussi à poursuivre mon rêve d’artiste et à continuer mes études dans une Académie des Arts avec d’excellents professeurs. Après la première année d’école, j’ai réussi à obtenir la bourse d’excellence. Je suis diplômée de l’Académie des Arts d’Italie avec le profil Scénographie et Réalisateur.

3. Combien de tableaux as-tu abandonné ou les as-tu laissés inachevés ?

Normalement, je ne laisse pas mes toiles inachevées. Si je ne les aime plus au bout d’un moment, je peint autre chose par-dessus. Bien sûr, il y a des moments où le peintre croit en un style, puis il change d’avis ou il comprend que son style d’antan ne lui convient plus, il fait des recherches et d’autres expériences dans d’autres directions. Un peintre, améliore tout le temps son style, il s’enrichit avec de nouvelles expériences de sa vie et d’autres techniques.

4. Quels sont tes sujets ou thèmes de cœur et combien de temps passes-tu devant une toile ?

Cela dépend de la taille de la toile, du type de peinture, de sculpture ou de projet. Pour te donner un exemple, j’ai eu un projet d’installation (« Mysteri ») sur lequel j’ai travaillé pendant 5 ans pour arriver au résultat final. J’ai essayé la peinture et ça ne m’a pas donné une idée de ce je voulais. J’ai essayé la sculpture et ça n’a pas marché non plus. J’ai continué avec la scénographie et j’en ai été déçue. J’ai toujours beaucoup travaillé pour réaliser mon idée. Finalement, j’ai donc mis toutes mes techniques ensemble pour arriver au résultat final d’une installation tridimensionnelle à la feuille d’or. J’ai investi beaucoup d’argent et beaucoup de temps, mais, en fin de compte, j’ai été très contente du résultat.

5.  As-tu un artiste-peintre préféré ? T’influence-t-il ou non ? Et dans quelle mesure ?

Mes artistes préférés sont : William Turner (que je considère comme l’artiste de la lumière), le génie de Léonard de Vinci, Claude Monet (toujours l’artiste de la lumière de l’impressionnisme). Aucun d’entre eux ne m’a influencée. Mon style est totalement différent du leur, mais je les ai toujours admirés, ces artistes. Pour avoir mon propre style, j’ai dû oublier tout ce que j’avais étudié pour trouver enfin mon chemin. C’est la chose la plus difficile au monde, c’est plus facile à apprendre qu’à oublier.

6. Quelle est ton œuvre d’art favorite et pourquoi ?

Mon travail préféré est « Mysteri », le projet que j’ai déjà évoqué. J’y ai investi beaucoup d’amour et beaucoup de temps. J’espère qu’un jour il sera reconnu pour ce qu’il est.

7. As-tu d’autres passions que la peinture ?

Mes autres passions sont la scénographie, le graphisme, la gravure, la sculpture, la planification d’événements culturels internationaux, les illustrations de livres et les voyages en Amérique, Australie, toute l’Europe, Jordanie,… Chaque fois que je rentre chez moi, je suis plus riche, avec plus d’expérience et un esprit plus ouvert.

Elena Ducu est la présidente de l’association artistique internationale ARS où elle s’occupe et réalise des événements culturels pour 75 artistes internationaux de 12 pays et continents. Elle a également exposé son travail d’artiste à Rome, Florence, Milan, Utrecht (Pays-Bas), Paris, Bruges, Alost, Bruxelles, Zurich, Londres, Monaco de Bavière, Cracovie, Madrid et New York. Mais aussi en Sicile et au Musée d’art de TG Jiu (Roumanie).

www.arsmovimentoculturale.it

Le Vernissage de l’Exposition « Lumière dans la vie » a eu lieu le 27 novembre au Clos du Parnasse 11E, 1050 – Ixelles

Vous pouvez contempler les œuvres de l’artiste Elena Ducu jusqu’au 27 décembre.